Le jour de notre naissance, nous sommes appelés à tomber dans une marmite qui donnera sa couleur à notre avenir.
La marmite de Florent est toute humanitaire !
Issu d’une famille modeste qui connaît la valeur du partage et de l’entraide, Florent n’a que 5 ans quand il accompagne ses parents dans leurs diverses missions au sein de la Croix Rouge. C’est donc très tôt qu’il côtoie les différences sociales et les misères qui vont avec.
Cette première approche sera confortée par ses propres missions de jeune adulte quand il intègre l’armée dans le quotidien des Casques Bleus.
C’est alors que Florent plonge au cœur de la plus grande misère, des détresses les plus insupportables, particulièrement celles des enfants : il est à Sarajevo.
L’une de ses affectations suivantes le marquera particulièrement quand il arrive à Bangui, capitale Centrafricaine. L’extrême pauvreté, la malnutrition, les maladies, tout ce qui assaille et détruit l’avenir de l’humanité donne à ce soldat la pleine mesure de son engagement auprès de l’ONU. Ces souvenirs, plus prégnants qu’un article de presse, ne le quitteront plus et conduiront les autres engagements de Florent quand il rejoindra la vie civile.
A peine est-il devenu marchands de biens immobiliers que Florent renoue avec ses souvenirs pour en changer la teneur : il s’est donné les moyens de venir en aide aux plus démunis et d’infléchir la roue de leur destin.
Cependant, Florent, fort de ce qu’il a vu et traversé, se refuse à concentrer ses efforts sur la seule Afrique : le monde entier est secoué des horreurs de guerres et de famines ; les actions secourables sont nécessaires partout. Et justement, à l’autre bout de la planète…
De la façon la plus émouvante, Florent se rend compte que la fameuse marmite familiale s’est ouverte pour un nouveau membre : Toni, son fils de 4 ans !
Il a suffi d’une marche dans les rues du quartier Caledonia de Panama City pour que l’enfant interroge son père d’une question cruciale : « pourquoi le garçon là-bas n’a pas de chaussures ? »
Il fallait le regard simple et honnête de ce petit bonhomme pour que l’évidence, masquée par l’habitude de ce « spectacle » de la misère quotidienne, saute aux yeux de l’adulte et le renvoie illico au souvenir des enfants d’Afrique.
Une autre question devient essentielle : comment chausser les gamins de Caledonia et d’ailleurs ?
Ce projet humanitaire prend alors plusieurs formes et ne cesse d’évoluer en même temps que Toni grandit.
« Une paire achetée = une paire offerte » ? C’était une bonne idée, mais elle n’a pas tenu, faute de participants fiables pour engager le projet et le maintenir à flots.
Il était dit que ce qui en aurait arrêté bien d’autres ne freinerait pas Florent dans son envie viscérale de « faire quelque chose pour les enfants ». Il pouvait aussi compter sur le regard et l’énergie de son fils pour le soutenir et le pousser.
7 ans après LA question des chaussures, le projet Tawö est enfin mis au point et voit le jour à Angoulême !
La cité de la BD et du graphisme fourmille naturellement de compétences locales dans le domaine du numérique et de l’image. C’est décidé, plus de chaussures, mais un jeu vidéo connecté au monde réel !
Et voilà Tawö, jeune garçon de l’âge de Toni, qui s’élance à travers le monde pour collecter les ingrédients de menus variés.
« TU joues, IL court, NOUS offrons des repas ! » car avant de porter des chaussures, un enfant de la misère doit pouvoir se tenir debout.